Il est clair que deux grandeurs physiques A et B ne sont mesurables
simultanément, ou compatibles que si la détermination
précise de l'une n'empêche pas celle de l'autre. Ceci signifie que les
fonctions propres de doivent aussi être fonctions propres de
. Par conséquent, les deux grandeurs physiques A et B ne sont
compatibles que si les opérateurs qui leur sont associés admettent des
fonctions propres communes. On montre que la condition nécessaire
et suffisante pour que ceci soit possible est que
et
commutent:
Exemples:
associé à la propriété (carré de
la longueur du moment cinétique) commute avec n'importe quelle
composante de
:
On peut donc déterminer simultanément la longueur de
et une et une seule de ses composantes.
Dans le contexte de la chimie quantique, où l'on s'intéresse
aux états stationnaires des molécules, états d'énergie E
précise, rappelons-le, il est important et utile d'établir les
propriétés qui sont mutuellement compatibles et compatibles avec E.
Ce sont des constantes de mouvement. Les états stationnaires
sont complètement et uniquement spécifiés par la donnée des
valeurs propres de et des opérateurs associés à ces
constantes de mouvement. Très souvent, ces propriétés dénotent
l'invariance du système dans certaines opérations de symétrie.
Exemples:
commute avec et
,
par
exemple (n'importe quelle composante conviendrait). Le système admet
donc deux constantes de mouvement, soit la longueur de
et
une de ses composantes,
. Les états stationnaires de l'atome
sont ainsi spécifiés par trois nombres quantiques, n, l, m,
associés à E,
et
selon
(On verra ces résultats en plus grands détails au Chapitre 3)
est l'état de plus basse énergie ayant (premier état
du type
), et de symétrie paire par rapport à l'inversion.